L’étage de végétation méditerranéen de hautes montagnes.
L’étage de végétation méditerranéen de hautes montagnes, succède en altitude à l’étage semi-aride froid. Le climat qui le conditionne est caractérisé par le froid, par une humidité moindre et une grande luminosité. Il existe dans le Haut Atlas, le Siroua et les hauteurs du Moyen Atlas. Le Rif qui culmine vers 2450 m à Tidighine est largement en dessous de l’altitude minimale de différentiation de cet étage qui est de l’ordre de 2800-2900 mètres. En Afrique du Nord, il n’existe qu’au Maroc, ailleurs il existe dans la rive nord méditerranéenne sur les hauts sommets de la péninsule ibérique, d’Italie et de Grèce, et en Asie occidentale.Cet étage est asylvatique, il commence à la limite supérieure des arbres qui varie entre 2800 m dans le Haut Atlas occidental, et s’élève progressivement en allant vers l’est pour atteindre 3200 m dans le Haut Atlas oriental. Le Chêne-vert est l’arbre qui monte le plus haut dans le Grand Atlas occidental, là où le climat est le plus océanique ; ailleurs, c’est le Genévrier Thurifère qui fait la transition entre la zone forestière et le domaine asylvatique
Dans l’étage méditerranéen de haute montagne lui-même, se différentient deux horizons : l’horizon inférieur, qui est le plus important, et où dominent les Phanérophytes épineux en boules ou xérophytes, et l’horizon supérieur habité exclusivement par une végétation herbacée.
L’horizon à xérophytes épineux en coussinets comprend les espèces suivantes : Alyssum spinosum, Buplerum spinosum, Erinacea Anthyllis, Arenaria pungens ; Cytisus Balansae entre autres. Le genévrier Oxycèdre et son congénère Juniperus communis peuvent pénétrer dans cette zone, mais par pieds isolés.
L’horizon supérieur à plantes herbacées se différentie à partir de 3800-3900 m d’altitude, aussi n’est-il représenté que sur les sommets du Toubkal et du Mgoun. De plus, sa végétation ne forme pas un tapis herbacé continu, elle est disséminée sur les versants de ces hautes cimes.
Cet étage est très riche en espèces endémiques(30 %), dans l’horizon culminal, l’endémisme n’est nulle part plus prononcé (85%). Ainsi, aucune flore des autres étages bioclimatiques, n’est aussi purement marocaine que celle de ces hauts sommets en permanence soumis à l’action desséchante des vents.
Publié par driss abdelouafi