La répartition spatiale de la couverture végétale naturelle est la résultante des potentialités et des contraintes géographiques et écologiques qui conditionnent le processus de production végétale, elle est aussi le reflet des contraintes humaines qui entraînent la dégradation des ressources naturelles. En effet la forêt n’est pas universelle, il y a des limites thermiques et pluviométriques au-delà desquelles toute végétation ligneuse ne peut se développer spontanément.
Les végétaux terrestres sont éliminés par le déficit hydrique dû à une insuffisance pluviométrique sévère qui caractérise les milieux très arides et désertiques, et ils sont arrêtés par les températures trop basses suivant un gradient thermique causé par un faible ensoleillement sur les hautes latitudes, et par la détente adiabatique de l’air quand on s’élève en altitude sur les hautes chaînes de montagnes.
Mais les fortes températures ne sont défavorables à la végétation, que si elles sont accompagnées de déficience pluviométrique. La combinaison entre une forte pluviosité et des températures élevées, crée des conditions les plus favorables à l’épanouissement des écosystèmes les plus riches et les plus complexes qui soient. C’est le cas des forêts intertropicales qui se trouvent à cheval sur l’équateur en Amérique du sud, en Afrique et en Asie.
En Afrique, quand on s’éloigne au nord de ces forêts tropicales, la pluviosité diminue et les savanes s’implantent et deviennent de plus en plus claires au fur et à mesure que l’on s’approche du Sahara, jusqu’à disparaître pour céder la place aux formations steppiques puis au Sahara, le plus grand désert du monde.
La région écologique méditerranéenne est soumise au climat du même nom qui se caractérise par la saison sèche de l’été alternant avec une saison froide pluvieuse. Les quatre saisons sont individualisées. Le Maroc, au sein de cet ensemble tient une place remarquable. En raison de sa position géographique et de l’extrême diversité de ses reliefs, il regroupe à l’intérieur de son territoire toute la gamme des climats méditerranéens, allant du saharien à celui de haute montagne avec tous les intermédiaires. Aussi sa végétation est-elle la plus représentative de tout le bassin méditerranéen.
Par ailleurs, pour des raisons historiques, la flore marocaine est aussi composée d’un pourcentage élevé d’espèces et variétés endémiques, c’est à dire qu’on ne trouve nulle part ailleurs, comme l’arganier, le cyprès de l’atlas, le sapin et le pin noir du Maroc, ainsi que plusieurs espèces sous-ligneuses et herbacées.
Par driss abdelouafi