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Il s’agit d’un volcanisme attribué à l’orogenèse alpine (= rifoatlasique). Les datations radiométriques effectuées ont donné pour le volcanisme plio-quaternaire des âges compris entre 1,8 et 0,5 Ma attestant que l’activité magmatique dans ce domaine a duré plus d’un million d’années. C’est un volcanisme alcalin effusif ayant émis un volume d’environ 80 Km3 qui couvre une surface estimée à 1500 Km2. Il est représenté uniquement par des termes très peu différenciés (basaltes et néphélinites). Certains édifices sont particulièrement riches en enclaves ultrabasiques et basiques originaires du manteau supérieur et de la croûte inférieure.
Voir : Notions de base sur le volcanisme. 

1. Mode de glisement :

Le volcanisme quaternaire (fig.8), essentiellement effusif a été émis par 90 volcans grossièrement alignés selon un axe N 170. Les coulées s'étalent largement sur le causse et débordent au Nord sur les formations quaternaires anciennes de la plaine du Sais ; elles sont canalisées à l’Ouest par les vallées des oueds Beht et Oum er Rbia et à l'Est dans la dépression de l'oued Guigou. Les appareils volcaniques sont pour les deux tiers des cônes de scories soudées (spatter- cônes), le dernier tiers étant représenté par des maars. Parmi ceux-ci, l’ouverture phréatomagmatique est fréquemment (10 cas) suivie d’une activité « strombolienne ». Cinq de ces appareils donnent naissance à des flots de laves importants (tel le jebel Tamarakoit ayant émis un volume estimé à 3 km3 et dont l’une des coulées a suivi le cours de l’Oum er Rbia sur près de 100 km). 

La densité maximale des points d’émission (80%) se rencontre sur le causse où les appareils sont fréquemment associés en groupes composites alignes selon une direction N 70. Au Sud, les volcans sont beaucoup plus disséminés, et plusieurs d’entre eux sont localisés sur des fractures N 40-50. Les maars, certainement favorisés par l’eau de circulation karstique, ne sont pas uniquement situés sur le causse et se rencontrent aussi dans le Moyen Atlas « plissé » et en Haute Moulouya. 

Les laves sont essentiellement des basaltes alcalins, des basanites ou basanitoïdes, associés à des néphélinites en quantité très subordonnée (5 %). Aucun produit différencié, n’a été rencontré. Une dizaine d’appareils (cônes ou maars) sont particulièrement remarquables par la quantité, la taille et la variété des enclaves ultrabasiques et basiques, mais celles-ci sont connues dans la presque totalité de la région.

Fig. 8 : Carte géologique simplifiée du Moyen Atlas montrant la dispersion des cônes quaternaire dans le causse moyen atlasique (d’après Harmand et Moukadiri, 1986).

2- Pétrographie (Suite: Le volcanisme du causse moyen Atlasique)

Bibliographie :
ADALLAL Rachid. (2013) : Etude hydrochimique des systèmes lacustres et sédimentation actuelle dans les lacs Azigza et Tigalmamine (Moyen Atlas, Maroc).
Harmand, C. et Moukadiri, A. (1986) : Synchronisme entre tectonique compressive et volcanisme alcalin : exemple de la province quaternaire du Moyen Atlas (Maroc).
Lhoucine KARRAT. (1992) : Altération météorique de basaltes quaternaires en domaine méditerranéen de montagne (Moyen Atlas, Maroc).
Jaque MARTIN. (1981) : Le moyen atlas central étude géomorphologique. Edition du service géologique du Maroc Rabat.
Pr.A.Ntarmouchant/H.smaili/K.sabri. (2012) : Le volcanisme plio-quaternaire du moyen atlas. Région de timahdite.
Rachid ADALLAL. (2013) : Etude hydrochimique des systèmes lacustres et sédimentation actuelle dans les lacs Azigza et Tigalmamine (Moyen Atlas, Maroc).