Les chercheurs développent une nouvelle méthode pour inhiber l’expression des gènes spécifiques dans les lymphocytes T humains

Une équipe internationale de chercheurs dirigée par l'Université technologique de Nanyang, Singapour, a développé une nouvelle technique pour le silence génique dans les lymphocytes T humains ( un type de cellules immunitaires).

Figure :
Gauche: une illustration de la conception de GapmeR, l'internalisation cellulaire menant au silence génétique spécifique.
A droite: microscopie super résolution de co-localisation de GapmeR avec la protéine SNX5 (un membre de la famille de protéines nexin de triage) dans les lymphocytes T humains.

Dans le corps humain, les informations qui servent à synthétiser les protéines composant les cellules de l’organisme sont stockées dans les gènes. Le code génétique se transcrit en ARN messager (ARNm), puis il se traduit en protéines spécifiques.

Dans les conditions physiologiques, Un oligo-nucleotide anti-sens se lie à l'ARNm cible pour interférer le processus de synthèse protéique. L'utilisation de ce mécanisme d'interférence de l'ARN (ARNi) pour moduler les réponses cellulaires est un domaine de recherche intensive continue.

Bien que plusieurs approches de réduction du gène sont disponibles, telles que le siRNA et le CRISPR-Cas9. Mais, elles ne peuvent pas être appliquées efficacement aux lymphocytes T primaires qui sont difficiles à transfecter.

Le GapmeR est un oligonucleotide antisens modifié chimiquement (voir l’article originale pour plus de detail), utilisés pour l’inhibition efficace de l'ARNm et de la fonction lncRNA (ARN Long non codant).

Le GapmeR anti-sens chimérique est caractérisé par une affinité cible élevée, une stabilité biologique,et des propriétés pharmacocinétiques favorables pour les tissus cible.

Dans la présente étude, le Dr Verma et les co-auteurs ont validé que les molécules GapmeR spécifiques ciblent pour un grand nombre de gènes dans les lymphocytes T primaires humains. Ils ont aussi découvrit que le GapmeR s'introduit dans les cellules (lymphocytes T) par macro-pinocytose (un processus utilisé par les cellules pour absorber les nutriments).

En plus, les chercheurs ont mit en évidence deux nouvelles protéines CGNAP/AKAP450 et Stathmin, qui sont des régulateurs critiques de la motilité des lymphocytes T.

L’importance de cette étude (de GapmeR) se manifeste dans les travaux thérapeutiques, si nous arrivons à inhiber l’action des cellules immunitaires dans un tissu spécifique, nous pourrons être capable de réaliser des traitements sélectifs pour mieux traiter les maladies auto-immunes, où pour bien contrôler les médicaments ciblant les lymphocytes T qui peuvent avoir des effets secondaires inacceptables et graves, tels que leuco-encéphalopathie multifocale progressive dans le cerveau.

Bibliographie : Fazil, M. H. U. T. et al. 2016. GapmeR cellular internalization by macropinocytosis induces sequence-specific gene silencing in human primary T-cells. Sci. Rep. 6, 37721; doi: 10.1038/srep37721.
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